Ce lexique n'est pas un dictionnaire complet du gavot parlé à Mollières ; nous travaillons à le compléter régulièrement par de nouveaux mots.
Introduction : prononciation, accentuation, ouverture des voyelles, genre
Toutes les lettres se prononcent, l’orthographe n’existant pas pour une langue exclusivement orale, nous avons adopté une écriture phonétique, sans même chercher à doubler certaines consonnes qui le seraient sans doute si l’on devait écrire réellement cette langue (en se référant à l’étymologie et aux occurrences en français ou en italien). Il existe aussi plusieurs formes pour certains mots dont la conversation et l’usage oral peut jouer (ces variantes sont indiquées séparées par un « / »).Noter un flottement entre le R et le L : soulei/sourei. D’autres variantes, avec élision en début de mot, principalement avant un « s » : es- ou s-, mais on trouve également des élisions sur les petits mots, pronoms ou prépositions, en tête ou en finale. On rencontre aussi couramment des contractions, par exemple en passant au pluriel, ou en intégrant le mot dans la phrase, pour une meilleure fluidité : le dialecte molliérois est une langue qui préfère la fluidité, comme sans doute le provençal en général ainsi que l’italien. Le son « dz » n’existe pas, mais uniquement « z », le « j » ou le « g » marquent toujours le son « dj », le « ch » se dit toujours « tch », « qu » devant « e » ou « i » se dit « k ». Les féminins sont le plus souvent en « a », qui se prononce véritablement « a » ; nous n’indiquons le genre des noms que lorsqu’il peut y avoir ambiguïté. L’accent tonique est le plus souvent sur la finale, mais parfois sur la pénultième ou très rarement sur l’antépénultième : nous avons, sauf évidence, mis un accent sur la syllabe accentuée. Notons que l’accent sur le « e », aigu ou grave, a été parfois placé pour distinguer ces deux « e ». Quoi qu’il en soit, un « e » sans accent se prononcera toujours « é ». Le « e » comme le « o » est le plus souvent fermé en molliérois.
bachassiar : remuer de l’eau, jouer avec l’eau (expression imagée péjorative)
bagn : bain ; lous bagnes : les bains, les thermes (de Valdieri, proches)
bagnà : mouillé
bagnar : mouiller
bàlma : rocher offrant un abri
bamboch (masc) : bonhomme
bambocha : bamboche, "faire bambocha"
bàna : corne
banàrt : entêté
banc : établi (de menuisier)
banca : banc (pour s’asseoir)
bàous : gros rocher
baraca : surtout dans l’expression « va de baraca » : ça va à vau-l’eau
baracoù : petite cabane de fortune
barba : barbe. "Se faire la barba"(it. farsi la barba) : se raser
bardàssou :
bari : grand mur, muraille. « lou bari de la plassa » : la muraille qui soutient la place
barìcles : lunettes
barrar : fermer. « Barrar las fiés » : fermer les moutons
barròssa : traîneau en bois pour le transport de pierres, pommes de terre, bois, glissant sur la terre sèche, tracté par un animal.
bas (nom) : chaussette, bas
bassì (fr bassin) : seau
bast : bât
basta (it. basta) : 1) assez (syn. du prov.: prou)n'ai basta : j'en ai assez ; basta parier : assez comme cela ; 2) seulement, ne…que : « n’ai basta dous » : je n’en ai que deux ; « li siou ana basta ier » : j’y suis allé à peine hier ; 3) Basta qué (+subj) : pourvu que
bastoù : bâton
batiàr : baptiser. Sens fig. : nommer, donner un nom ou un surnom
bè : bien. Comparatifs : mieux : « pi bè » ; tan bè, tant bè couma, rè tan bè, rè tant bè couma. Etre bien : « staire bè »
bédani : bédane
bédìda : pigne de mélèze
beilla (fr. abeille) : abeille
bel : beau (beauté ou forte taille). « N’hai pilha ‘n bèl toc » : j’en ai pris un bon morceau.
belarouòt : sorte de champignon poussant sur certaines souches, ayant certaines vertus médicinales.
béréta : casquette
bessài : peut-être (idem : magara, fouorsi)
bestia : bête
béstiari : ensemble des animaux d’une maison, les bêtes (principalement vaches et moutons)
biai (lou) : le biais. Expressions : a biai, comme il faut, correct (le bon biais) ; ou adv. : correctement. Scriou a biai : écris correctement ; acò n'a rè de biai : cela n'a pas de sens (le bon biais)
bial : caniveau, petit canal d’adduction ou d’irrigation des prés : « bagnar al bial » : arroser au caniveau (mode opératoire systématique pour l’irrigation des paries autour du village, amis aussi de tous les champs, à partir des divers petits torrents qui descendent un peu partout des hauteurs)
bigaià : de différentes couleurs (habits par ex)
bignéta : beignet
bila : colère
billou : tronc d’arbre coupé
bisquetì : ( masc) biscuit (de l\'italien biscotto, etc)
bla : blé
blanc : blanc
bléta : tige, baguette de bois
blétoù : petite baguette de bois
blié : blette
bocha : boule
boffa : les copeaux
boou : boeuf
borna : gros trou
bòrni : borgne
bosse : Tiens donc! Et voilà ! (interjection qui marque la surprise)
boudénfle : boudeur (péjoratif)
boudi : boudin
bouiroù : cheville (en menuiserie)
boulé (fr bolet): champignon
boulégàr : bouger
bouliàr : remuer, mélanger. « bouliar lou cafè, la saussa » : remuer le café, la sauce
bounda : bord non travaillé d’un champ en terrasse au pied du mur supérieur ; c'est entre cette bande de terre et le champ lui-même que passait le canal d'irrigation.
bouosc : bois (le « o » est fermé)
boursa : bourse (d’argent)
bouschaire : bûcheron
bouschar : travailler le bois au couteau ou à la hâche pour lui donner une forme (sens assez général)
bouteilha : bouteille
boutinàr : bouder
boutoù : bouton
bouzé (lou) : soufflet (utilisé très anciennement dans les cheminées)
brailhas (fr braies) : pantalon
bram : cri. « tirar en bram » : pousser un cri
bramar : crier
brancha : branche
branda 1 : eau-de-vie
bras : bras
brasa : braise
brassaou : brassée ; « pourtar en pichou a la brassaou » : porter un enfant dans les bras
bré/brén : son (écorce du blé, aliment animal)
brén (lou) : le son (écorce du blé, riche nourriture animale)
brès (lou) : berceau
bréscha (pron : bréstcha) (sing générique) : rayons de rûche
brésignàr : pleuvioter, pluviner
brina : givre
brinar : faire du givre. Ha brina ‘sta neuech : il a givré cette nuit ; « estou mati, era tout brinà » : ce matin, c’était tout couvert de givre.
brissac : musette, besace
brous : brous
broussa : brousse
broussoulàr : cailler, faire la brousse. Lou lach broussouola : le lait fait la brousse.
brusc : ruche
brut : sale
brutar : salir
buéi (nom) : le bas
buèl (masc. "u" bref) : boyau
bùilh : bouillon dans le sens d’ébullition : « tirar en builh » : donner un bouillon
bùilher : bouillir
bujàou (de bùilher, bouillir) : lessive (dans un grand récipient, avec eau chaude et cendres)
bùre : beurre
busa : bouse de vache
busca : petite tige de bois, particulièrement dans l'expression "tirar busca" : tirer à la courte paille (en fait de petits bouts de bois)
buscatiér : bûcheron (on disait aussi bouschaire, terme plus authentique)
busiàrt : menteur
bùstia : enveloppe
Introduction : prononciation, accentuation, ouverture des voyelles, genre
Toutes les lettres se prononcent, l’orthographe n’existant pas pour une langue exclusivement orale, nous avons adopté une écriture phonétique, sans même chercher à doubler certaines consonnes qui le seraient sans doute si l’on devait écrire réellement cette langue (en se référant à l’étymologie et aux occurrences en français ou en italien). Il existe aussi plusieurs formes pour certains mots dont la conversation et l’usage oral peut jouer (ces variantes sont indiquées séparées par un « / »).Noter un flottement entre le R et le L : soulei/sourei. D’autres variantes, avec élision en début de mot, principalement avant un « s » : es- ou s-, mais on trouve également des élisions sur les petits mots, pronoms ou prépositions, en tête ou en finale. On rencontre aussi couramment des contractions, par exemple en passant au pluriel, ou en intégrant le mot dans la phrase, pour une meilleure fluidité : le dialecte molliérois est une langue qui préfère la fluidité, comme sans doute le provençal en général ainsi que l’italien. Le son « dz » n’existe pas, mais uniquement « z », le « j » ou le « g » marquent toujours le son « dj », le « ch » se dit toujours « tch », « qu » devant « e » ou « i » se dit « k ». Les féminins sont le plus souvent en « a », qui se prononce véritablement « a » ; nous n’indiquons le genre des noms que lorsqu’il peut y avoir ambiguïté. L’accent tonique est le plus souvent sur la finale, mais parfois sur la pénultième ou très rarement sur l’antépénultième : nous avons, sauf évidence, mis un accent sur la syllabe accentuée. Notons que l’accent sur le « e », aigu ou grave, a été parfois placé pour distinguer ces deux « e ». Quoi qu’il en soit, un « e » sans accent se prononcera toujours « é ». Le « e » comme le « o » est le plus souvent fermé en molliérois.
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Lettre B :
bachàs : lieu trempé d’eau, marigot ; par ext. Et de manière imagée : eau renversée par terrebachassiar : remuer de l’eau, jouer avec l’eau (expression imagée péjorative)
bagn : bain ; lous bagnes : les bains, les thermes (de Valdieri, proches)
bagnà : mouillé
bagnar : mouiller
bàlma : rocher offrant un abri
bamboch (masc) : bonhomme
bambocha : bamboche, "faire bambocha"
bàna : corne
banàrt : entêté
banc : établi (de menuisier)
banca : banc (pour s’asseoir)
bàous : gros rocher
baraca : surtout dans l’expression « va de baraca » : ça va à vau-l’eau
baracoù : petite cabane de fortune
barba : barbe. "Se faire la barba"(it. farsi la barba) : se raser
bardàssou :
bari : grand mur, muraille. « lou bari de la plassa » : la muraille qui soutient la place
barìcles : lunettes
barrar : fermer. « Barrar las fiés » : fermer les moutons
barròssa : traîneau en bois pour le transport de pierres, pommes de terre, bois, glissant sur la terre sèche, tracté par un animal.
bas (nom) : chaussette, bas
bassì (fr bassin) : seau
bast : bât
basta (it. basta) : 1) assez (syn. du prov.: prou)n'ai basta : j'en ai assez ; basta parier : assez comme cela ; 2) seulement, ne…que : « n’ai basta dous » : je n’en ai que deux ; « li siou ana basta ier » : j’y suis allé à peine hier ; 3) Basta qué (+subj) : pourvu que
bastoù : bâton
batiàr : baptiser. Sens fig. : nommer, donner un nom ou un surnom
bè : bien. Comparatifs : mieux : « pi bè » ; tan bè, tant bè couma, rè tan bè, rè tant bè couma. Etre bien : « staire bè »
bédani : bédane
bédìda : pigne de mélèze
beilla (fr. abeille) : abeille
bel : beau (beauté ou forte taille). « N’hai pilha ‘n bèl toc » : j’en ai pris un bon morceau.
belarouòt : sorte de champignon poussant sur certaines souches, ayant certaines vertus médicinales.
béréta : casquette
bessài : peut-être (idem : magara, fouorsi)
bestia : bête
béstiari : ensemble des animaux d’une maison, les bêtes (principalement vaches et moutons)
biai (lou) : le biais. Expressions : a biai, comme il faut, correct (le bon biais) ; ou adv. : correctement. Scriou a biai : écris correctement ; acò n'a rè de biai : cela n'a pas de sens (le bon biais)
bial : caniveau, petit canal d’adduction ou d’irrigation des prés : « bagnar al bial » : arroser au caniveau (mode opératoire systématique pour l’irrigation des paries autour du village, amis aussi de tous les champs, à partir des divers petits torrents qui descendent un peu partout des hauteurs)
bigaià : de différentes couleurs (habits par ex)
bignéta : beignet
bila : colère
billou : tronc d’arbre coupé
bisquetì : ( masc) biscuit (de l\'italien biscotto, etc)
bla : blé
blanc : blanc
bléta : tige, baguette de bois
blétoù : petite baguette de bois
blié : blette
bocha : boule
boffa : les copeaux
boou : boeuf
borna : gros trou
bòrni : borgne
bosse : Tiens donc! Et voilà ! (interjection qui marque la surprise)
boudénfle : boudeur (péjoratif)
boudi : boudin
bouiroù : cheville (en menuiserie)
boulé (fr bolet): champignon
boulégàr : bouger
bouliàr : remuer, mélanger. « bouliar lou cafè, la saussa » : remuer le café, la sauce
bounda : bord non travaillé d’un champ en terrasse au pied du mur supérieur ; c'est entre cette bande de terre et le champ lui-même que passait le canal d'irrigation.
bouosc : bois (le « o » est fermé)
boursa : bourse (d’argent)
bouschaire : bûcheron
bouschar : travailler le bois au couteau ou à la hâche pour lui donner une forme (sens assez général)
bouteilha : bouteille
boutinàr : bouder
boutoù : bouton
bouzé (lou) : soufflet (utilisé très anciennement dans les cheminées)
brailhas (fr braies) : pantalon
bram : cri. « tirar en bram » : pousser un cri
bramar : crier
brancha : branche
branda 1 : eau-de-vie
bras : bras
brasa : braise
brassaou : brassée ; « pourtar en pichou a la brassaou » : porter un enfant dans les bras
bré/brén : son (écorce du blé, aliment animal)
brén (lou) : le son (écorce du blé, riche nourriture animale)
brès (lou) : berceau
bréscha (pron : bréstcha) (sing générique) : rayons de rûche
brésignàr : pleuvioter, pluviner
brina : givre
brinar : faire du givre. Ha brina ‘sta neuech : il a givré cette nuit ; « estou mati, era tout brinà » : ce matin, c’était tout couvert de givre.
brissac : musette, besace
brous : brous
broussa : brousse
broussoulàr : cailler, faire la brousse. Lou lach broussouola : le lait fait la brousse.
brusc : ruche
brut : sale
brutar : salir
buéi (nom) : le bas
buèl (masc. "u" bref) : boyau
bùilh : bouillon dans le sens d’ébullition : « tirar en builh » : donner un bouillon
bùilher : bouillir
bujàou (de bùilher, bouillir) : lessive (dans un grand récipient, avec eau chaude et cendres)
bùre : beurre
busa : bouse de vache
busca : petite tige de bois, particulièrement dans l'expression "tirar busca" : tirer à la courte paille (en fait de petits bouts de bois)
buscatiér : bûcheron (on disait aussi bouschaire, terme plus authentique)
busiàrt : menteur
bùstia : enveloppe